mème pas...morte
le dire avec fierté , le dire avec défi.
"mème pas morte..." et pourtant, toutes ces mains indigentes, ses sourires indigestes;tout cela aurait du finir très mal.dans cette pièce obscure ,ou vous venez me lire me boire et me manger, j'aurais beaucoup à dire.
tant et tant. que le vent pourrait souffler sur la lande des annnées entières ,et arracher chaque branche de l'arbre effilé noir de mes souvenirs , je garde la nausée, de cette année 1989 ; de cet été pas spécialement chaud , et de ces résultats d'analyse. personne pour partager .
reste mon seul trésor, mes couleurs et mes mots, qui valent ...ce qu'ils valent qui existent bien plus que ma chair peau.
je me sauve qui peut.
ne m'abandonner pas.
http://blogs.arte.tv/kamera-obskura
Texte : Carolina Ka
En marge de toi
Promène toi mon doux ami,
tout contre moi,
qui souhaite ta main,
comme un lien.
Accompagne mes pas,
face à nous, se dessine
le paysage sauvage de l'inconnu.
Parle moi, pour que je sache
quels mots résonnent en toi,
tes pensées effacées,
et le beau des années.
Souris pour moi,
pour que de ta bouche, offerte,
je rêve les yeux ouverts.
Tes dents, pleines de croquant,
libèrent tes lèvres,
que j'imagine sur les miennes.
Les décorer d'un baiser.
Plonger dans ton âme abritée,
par tes yeux au regard bleu,
passionnément allumés.
Viens, fais quelques pas avec moi,
la nuit ne tardera pas.
Le mystère émanera
des non-dits, dissimulés
dans la doublure
de mon armure.
Je cache
comme des tâches
tout ce qui fait voile
sur l'étoffe de mes secrets.
Apeurée de voir ce souffle
de bonheur s'évaporer.
Prends ma taille mon amour
et sers moi, toujours,
des plats de noces
et des festins grandioses.
Mon appétit est insatiable,
comme tu l'as dit
entre deux sauts véritables,
de ton talent d'étoile
de danse sur mon ventre.
La nuit venue,
arbore sa lune,
sa lumière éphémère,
qui sans cesse à marée,
me peint du verbe de la femme,
et je n'ai rien à déplorer.
Mon ventre, pâle, attend
seulement de savoir respirer.
A qui la faute, si j'étouffais,
les soirs noirs
où l'on mentait.
La peau vibrante,
comme les feuilles du caduc
au matin d'automne,
la chaleur encore de mai,
comme par magie,
surprend éternellement
l'enfant inné qui rayonne
d'un soleil jamais fané.
Éclairant on ne sait quelle vérité,
sur un corps encore fragilisé
dans lequel se déguise,
une âme si peu dévoilée.
http://wizzz.telerama.fr/hivanea
Gouttes
Le gré des amonts de peine, ceux accrochés aux parois de verres fluides.
Glisser sur le froid des grisailles diaphanes, là où les gouttelettes frappent la désaffection des oxygènes.
Je longe dans les intervalles entre l’eau fuyante et l’épaisseur des matières. Derrière elle, les verts désirs s’étalent, intouchables et sereins. Juste poser les yeux sur la frange des frondaisons vivaces.
Et la main s’écarte sur le gel pour passer la glace, insérer les particules au-delà et baigner dans le tiède apparat des feuillages.
Plus tard, peut-être, la brisure douce me laissera quitter les tangibles raisons pour naviguer sur les bleutés ouvertes. Plus tard, je déciderai de ne pas revenir et je dirai à l’étoile que je suis là aussi.
Là, je ferme le regard , je revois mes trajectoires d’enfant rêveur sur les fenêtres, je crois que la vitre est trop dure, que jamais je ne pourrais la pénétrer jusqu’à la traverser.
Mais je sais qu’un jour…
http://wizzz.telerama.fr/inta
Texte : Inta
A tous les vents
A tous les vents crevant l'immensité,
A tous les soleils inondant le monde,
Au feu libérateur et à mon âme perdue,
Aux étoiles qui font perdre la route,
Aux fleuves reflet des arbres et des senteurs,
Aux amoureux transis dans le froid,
Au fou d'amour qui joue sur sa guitare,
Les rengaines latentes des mots éteints,
Aux signes magiques des enfants sages,
Je crie la vie du monde,
La lumière éblouiissante
Des nuits de tendresse, Les instants de bonheur,
L'espor d'une vie
Eteinte un jour de Septembre...
http://wizzz.telerama.fr/albatros
Texte : Gévé
Les femmes que j'aime
Mains qui sonnaillent de cuivres mêlés
Prénoms étranges
Dans le bleu des pagnes indigo
Vous m’attendiez
Au loin
Traces de peintures
Trésor de latérite
Aux murs des cases
Ocre mêlée
À mots couverts et parfumées
Rires en sourdine
Bouches parois
Roses et miel
Dents roussies par la kola
Petites sœurs ô vos sourires enchantés
Ce jour-là devant l’objectif
Parées
Vous vous abandonniez
http://www.soleildebrousse.com
Texte : Au frais des mots....
Je l'ai vu...
... Je l'ai vu, dans le silence assourdissant des corps.
Le temps a duré l'espace d'un soupir. Le monde n'existe pas.
La vie serpente. Pleurez, fontaines obsédantes et brûlantes qui jaillissez de toutes vos eaux vives. L'élan qui jamais ne cesse et tend vers l'infini, épuise et régénère.
Regarde, est-ce que tu vois vraiment? Tu me vois, moi?
Tout est nouveau, de nouveau.
L'existence terrestre pourrait et devrait s'arrêter après ça.
Marcher sur la corde du désir énigmatique qui ondule, encore et toujours, vers l'inconnu, l'Ailleurs espéré et redouté.
http://wizzz.telerama.fr/sousconversation
Texte : Passage secret, DM
A MES EX PETITS COQS CHEFS
De bois j'avais souvent la gueule,
Mais pas la langue et ça fait tache!
Auprès d'un tas de fumiers, seul,
J'ai picoré trop de mots lâches.
Pour les coqs en chorale aux grains
De laideur maquillés de pleurs,
J'étais fin prêt pour le sapin,
L'ultime et plus sobre demeure.
Coma de fausse alcoolémie,
J'ai dégusté jusqu'à plus faim
L'inachevée sympaphonie
D'un orchestre de chérubins.
Mais resc-happé in extremis
Par le train-train chirurgical,
J'ai bien envie de crier bis-
Touri deviens mon crève-chorale...
Que je décoche à poumons pleins
Mes pointillés d'orgue céleste
En voix plus pointue qu'un fusain
Pour dé-crêter les immodestes!
http://fleursmusicolores.skynetblogs.be/
Texte : Fleurs Musicolores
A ta mémoire
A fleur de peau
http://www.ipernity.com/home/96322
Valserine
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